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CACENDR

Crée en 1999, CACENDR est une association qui milite contre le projet d'enfouissement des déchets radioactifs à Bure en Meuse.

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1 juillet 2013 1 01 /07 /juillet /2013 21:31

SPECTACLE MUSICAL/DEBAT itinérant,par le chemin de halage le long des canaux
rdv chaque jour à 17h place de la Mairie des communes traversées
Thème: le projet CIGéo (enfouissement de déchets radioactifs à BURE 55)
HalageduDébat
- 30/06:St-DIZIER
- 01/07:VITRY le F.
- 02/07:REVIGNY s/O.
- 03/07:BAR-le-DUC
- 04/07:LIGNY en B.
*****************************
  04/07:TOUL (Café Choppe)
- 05/07:PAGNY s/ MEUSE
- 06/07:MAUVAGES
- 07/07:BONNET puis BURE
Venez participer aux soirées Musique/Débat dans votre ville
Si vous le souhaitez accompagnez-nous
le long du canal:Départ chaque jour à 13h au port fluvial
de la commune concernée
Contact(David)06 61 40 41 30

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15 février 2013 5 15 /02 /février /2013 10:28
SAMEDI 23 MARS 2013

Concert gratuit au BAR B'ARTS (rue Gambetta) à 20h30 et pendant la journée au centre ville à Pont à Mousson Avec: les BUREHALEURS et STOP BURE BROTHERS and SISTA. Concert suivi d'une discussion avec les membres des collectifs locaux .

 

afficheVENDREDI 29 mars

Projection du film: « INTO ETERNITY » au cinéma CONCORDE (48 place Duroc à Pont à Mousson) à 20h30
La séance sera suivie d'un débat animé par: CACENDR sur le thème des déchets radioactifs ,
de l'enfouissement en lorraine ou ailleurs , les risques , les dangers , le devoir de mémoire.
BURE, la poubelle nucléaire désignée n'est qu'à 80 kms!!!
A l’initiative de CACENDR : Collectif d'Action Contre Enfouissement des DéchetsRadioactifs.

Contacts: Annie:06 17 61 77 10 et Pascal: 03 54 93 02 08

Blogs:CACENDR: http://cacendr.over-blog.com/
LA MAISON DE LA RESISTANCE A BURE: http://burezoneblog.over-blog.com/
LE RESEAU SORTIR DU NUCLEAIRE: http://www.sortirdunucleaire.org/
SORTIR DU NUCLEAIRE MOSELLE : http://associationsdnm.blogspot.com /

 

andra

L'ENFOUISSEMENT des DECHETS HAUTEMENT RADIOACTIFS en LORRAINE :
– BURE: (Meuse) petit village de moins de 100 habitants.
– ANDRA: Agence Nationale pour la gestion des Déchets RAdioactifs.
– CIGEO: Centre Industriel de stockage GEOlogique.
Les déchets destinés au centre de stockage de Bure sont de Hautes Activités (HA) et à Vie Longue (VL),déchets dits: HAVL. Ce sont des déchets ultimes issus de nos centrales nucléaires. La loi du 28 juin 2006 a chargé l'ANDRA de concevoir et d'implanter un centre de
stockage... En cette année 2013 , un débat public est programmé. Le parlement se prononcera avant 2017 pour autoriser le début de la construction, la mise en service est prévue pour 2025.
NE LAISSONS PAS FAIRE AGISSONS

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14 février 2013 4 14 /02 /février /2013 12:17

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14 février 2013 4 14 /02 /février /2013 11:59

article sur rachel

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30 août 2012 4 30 /08 /août /2012 00:00

plus d'infos sur : http://festivaldebonnet2012.noblogs.org/

Affiche-festival-Bonnet-705x1024

 

Cette année encore, il revient...
LE (petit) FESTIVAL CONTRE LA (grosse) POUBELLE NUCLÉAIRE DE BURE
Maison de résistance à la poubelle nucléaire
Bure Zone Libre
2 rue de l'église | 55290 BURE | 03.29.45.41.77

***********************************

Cette année il s'offre une soirée supplémentaire le vendredi soir avec repas, cirque et jazz manouche ! Et à suivre tout au long du week-end et comme tous les ans, une vraie info indépendante sur les déchets, l'enfouissement, et le nucléaire en général.
La première conférence-débat portera donc sur l'actualité du projet de Bure (CIGEO) et la seconde sur les luttes victorieuses contre les projets d'enfouissement en France, avec des intervenants de Mayenne, des Deux-Sèvres, et, on l'espère, du Gard, qui viendront parler de leurs luttes contre l'ANDRA. Hé oui, ce ne sont pas toujours les nucléocrates qui gagnent ! Pour s'en souvenir on pourra aussi visionner le documentaire "Plogoff, des pierres contre des fusils" et débattre avec Nicole et Félix Le Garrec, les réalisateurs.


Enfin, pour replacer le projet de Bure dans un contexte plus général et faire le lien avec d'autres projets d'actualité, la compagnie Un Pas de Côté viendra jouer la pièce "Avenir Radieux, une fission française", deuxième volet (après "Elf, la pompe Afrique") de la trilogie BLEU-BLANC-ROUGE de Nicolas Lambert. A partir, entre autres, de scènes tirées des débats publics sur l'EPR (tiens ? on aurait pas un débat public sur le feu chez nous aussi ?), la pièce explore le discours officiel du pouvoir et la confiscation de la possibilité de débattre.


Évidemment il y aura aussi du bon son pour toutes les oreilles (bal folk, jazz manouche, dub-tek, hip-hop, etc),
du cirque avec les Gones et les Rouages, de la danse avec Man'ok (spectacle participatif), de la magie pour les petits, des ateliers : écriture, cirque, énergies renouvelables, sérigraphie (si vous voulez un beau t-shirt du festival à prix libre ramenez un tee-shirt uni de votre placard !), un jeu de piste pour les enfants, des expos, des stands d'info, et, grande nouveauté, une expo d'art contemporain d'Adeline Carrion Reyna sur les travailleurs du nucléaire, à la salle des fêtes de Bonnet !

Puisque CIGEO est censé nous amener du boulot autant qu'on sache tout de suite à quoi s'attendre...
Plus d'infos sur le programme : http://festivaldebonnet2012.noblogs.org
Pour le côté pratique : le dortoir et les chambres de la Maison de Bure seront réservées aux artistes et intervenants (qui viennent de loin pour jouer gratis...) Il y aura possibilité de camper sur place : amenez vos tentes ! Côté cuisine, une cantine à prix libre, sera présente comme l'an passé pour nous régaler...


A bientôt !
L'équipe du festival.

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9 juin 2012 6 09 /06 /juin /2012 11:53
Enfouissement : une solidarité qui dépasse les frontières

A l'invitation des antinucléaires allemands et sous l'égide de «Gorleben 365», nous sommes une vingtaine de Françaises et Français à franchir la frontière allemande pour bloquer le site d'enfouissement des déchets radioactifs (les plus dangereux que l'homme ait créés) dans une mine de sel à Gorleben, petit village au nord de l'Allemagne. Pour matérialiser la lutte de la population contre la production et le stockage en grande profondeur de ces mortels produits, un ensemble d'actions surnommées «GORLEBEN 365» a débuté au mois d’août dernier. Le but de cette initiative est de réaliser une action par jour pendant un an et ceci quelle que soit l'action. C'est dans ce cadre que nous avons été invités à un blocage français pendant le week-end de Pâques.

Après plus de 850 kilomètres, nous voici arrivés sur un terrain très dégarni, hormis une forêt d'épicéas qui entoure le site. Dans tous les villages de la région, de grands X peints en jaune symbolisant la lutte ornent de nombreuses maisons à colombages. Des drapeaux antinucléaires flottent aux balcons ou dans les jardins. Malgré un froid de canard, l'accueil est chaleureux. Le repas avalé, nous voici plongés dans le bain. Tous assis autour d'un ensemble de tables positionnées en U, un orateur explique le but de l'action, ses conséquences, la réaction probable des autorités. On aura de nombreuses discussions de ce genre tout au long du WE.

1ère Action, dés l'aube

Dès 7 h le lendemain matin, nous sommes réunis à une centaine de mètres des grilles du site, sur un terrain donné à la résistance par un opposant, où une massive cahute de bois a été construite et sert d’abri (il faut savoir que la législation est différente en matière de propriété. En France nous sommes propriétaires du sol mais pas du sous-sol. En Allemagne, chaque propriétaire possède le sol et le sous-sol et de ce fait, la société exploitant le site de Gorleben ne pourra jamais creuser sous ce terrain). A près avoir pris quelques sacs à pommes de terre remplis de paille pour les utiliser comme sièges, nous voilà répartis devant les six portes pour bloquer l'entrée et la sortie des travailleurs qui permutent entre 8h et 9h. Nous n'étions guère plus d'une trentaine (5 ou 6 par porte), et pourtant on bloquait les 6 portes. Incroyable.

Une demi-heure s'écoule, pendant que le célèbre groupe lorrain de musique antinuc' les «Stop BURE Brothers» passe de porte en porte pour mettre de l'ambiance, alors que la neige nous glace le bout du nez, quand une voiture de police arrive, puis une deuxième, une troisième, puis une estafette, une deuxième, une troisième. Certaines font le tour du site. Derrière un rideau d'arbres, un cortège de voitures attend pour entrer alors que d'autres attendent pour sortir. C'était le changement de poste. Une voiture de police vient à notre rencontre. Un des occupants nous tient un discours en allemand (j'y comprends que dalle) pendant qu'un autre nous filme. Un attroupement se forme à la porte 6. Trois sommations sont faites puis la porte est libérée par les flics qui portent gentiment les bloqueurs un peu plus loin.

Les deux cortèges de voitures se croisent, l'action est terminée, elle aura duré 2 heures. Un café bien chaud nous attend sous la cahute.

2ème réussite, le même soir

Le soir, après l’anniversaire d'une militante âgée de 88 ans (Marianne, Française installée là haut, résistante de la première heure) et son discours enflammé devant la porte 1, la même stratégie que le matin est mise en place à l'exception de la porte 6 où, pour réduire le nombre de bloqueurs, un tripode, sorte de gigantesque trépied de plus 6 mètres de haut, est installé devant des policiers médusés. Un grimpeur s'y suspend et déplie un drapeau. La porte 6 est bloquée par une seule personne, au nez et à la barbe des flics. Balèze.

Pour ma part, emmitouflé dans mon sac de couchage qui me sert de cache-col, je me rends à la porte 3. Je me place face à l'estafette qui bloque l'entrée, histoire de taquiner ces messieurs et de pouvoir me réchauffer les doigts sur le capot de leur moteur pendant que mes partenaires respirent les gaz d'échappement. Puis, après plusieurs dizaines de minutes, je change de porte pour tenter de voir quelque chose derrière les hauts murs de béton surmontés de fil de fer barbelés. Il faut dire que ce lieu est protégé, d'abord par un premier enclos formé par une grille de près de deux kilomètres, puis un chemin goudronné et enfin un mur d'enceinte. Je suis à la porte 5, la sortie des ouvriers semble imminente car l'agitation au sein du lieu commence à se faire sentir. Cela ne se fera pas chez nous, les estafettes ont disparu. Je retourne au point de départ pour espérer voir l'ouverture de la porte 1. Hélas, je n'ai pas été assez rapide…

L'action est terminée.

Le lendemain est une fin de week-end plus calme. Après la grasse matinée du dimanche, seule une conférence-débat sur les énergies renouvelables suivie de la visite d'une éolienne ponctuent l’activité militante. Le soir, un repas festif est organisé dans la salle communautaire du village. Il est animé par nos chers «Stop BURE Brothers», très en forme et à l'aise en allemand, avec en plus une prestation impressionnante aux abords du traditionnel feu de Pâques allemand pour conclure la journée. Un feu gigantesque, un vrai truc de fou.

Alors que Gorleben et Bure sont deux sites similaires ayant pour but d'enfouir les déchets radioactifs les pires, l’un dans le sel, l'autre dans l'argile, on peut constater deux mentalités radicalement différentes. La résistance germanique semble être à fleur de peau, il suffit d'un claquement de doigts pour mobiliser les foules. Celle de la France parait plus diffuse.

Les uns ont compris le danger, alors que les autres sont plus sensibles au développement économique de leur région «sinistrée» et quel meilleur avenir pour leurs enfants que la filière électro-nucléaire? Quant aux policiers, ils nous ont laissés faire ce qu'on voulait sans nous repousser à coups de grenades lacrymogènes. Pendant que j'étais en faction devant la porte 5, j'en ai vu qui répondaient à un chien joueur. Verrons-nous cela un jour devant les grilles de l'ANDRA?

Menvusa Gérard

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12 avril 2012 4 12 /04 /avril /2012 19:05

 

Samedi 7 avril 2012, dans le cadre de la campagne « gorleben365 », un groupe d’une trentaine de Français membres de la Maison de Bure et du Réseau « Sortir du nucléaire » a bloqué à deux reprises les six portes du « site d’exploration » de Gorleben, où sont creusées des galeries destinées à l’enfouissement de déchets allemands hautement radioactifs. Cette action avait pour but de perturber le fonctionnement du site, en retardant le changement d’équipe (sans pour autant porter atteinte aux travailleurs, qui ne sont pas nos ennemis).

Dès 7 h, les militants assis devant chaque porte ont bloqué physiquement les accès au site, obligeant la police à procéder à l’évacuation d’une porte. Le soir, des habitants du Wendland ont offert aux activistes français une banderole symbolisant la solidarité anti-nucléaire franco-allemande. Ensemble, ils ont ensuite bloqué de nouveau les portes dans une ambiance chaleureuse et musicale. En complément aux sit-ins, une des six portes a été bloquée par un tripode pendant que plusieurs jeux se déroulaient devant deux autres portes. « La police a de nouveau été obligée de procéder à l’évacuation physique des militants – ce qu’elle a fait avec une absence de brutalité à laquelle nous ne sommes guère habitués en France ! », souligne François, du Réseau « Sortir du nucléaire ».

Les militants français ont passé plusieurs jours dans le Wendland pour préparer cette action et renforcer la coopération internationale dans la lutte contre le risque nucléaire. « Nous sommes ici en solidarité avec nos amis du Wendland », déclare Justine Merzisen, de la Maison de Bure, « et nous voulons montrer que notre résistance ne connaît pas de frontières ». « À Bure, en Lorraine, nous sommes confrontés aux mêmes risques qu’à Gorleben. En plein milieu d’une région rurale, l’ANDRA a implanté un « laboratoire de recherche » sur l’enfouissement des déchets radioactifs, qui est destiné à devenir un site de stockage final. Nous refusons que notre région devienne la poubelle radioactive de la France ! ».

« En venant agir en Allemagne contre le nucléaire, nous voulons aussi briser le préjugé selon lequel les Français seraient majoritairement favorables au nucléaire. La grande majorité d’entre eux souhaite en finir avec cette énergie ! Nous venons également apprendre des techniques d’action non-violente de désobéissance civile que nous pourrons transposer en France, où la résistance reste très difficile », déclare Charlotte, du Réseau « Sortir du nucléaire ». La campagne « gorleben365 » offre ainsi des possibilités optimales pour partager les connaissances accumulées au fil de nombreuses actions.

« Nous sommes très motivés pour revenir ici, dans le Wendland, pour agir aux côtés de nos amis allemands contre le nucléaire », déclare Laura, du Réseau « Sortir du nucléaire ». « En 2014, des déchets allemands quitteront Sellafield (Grande-Bretagne) pour Gorleben, en transitant vers la France. En solidarité avec les Allemands, nous aussi, nous continuerons à nous mettre en travers ! »

La campagne « gorleben365 » contre le site d’enfouissement, dans le cadre de laquelle les activistes français se sont rendus dans le Wendland, s’est donné comme but de perturber le fonctionnement du futur site d’enfouissement grâce à des actions non-violentes le plus de jours possibles dans l’année. Les très nombreux blocages qui ont eu lieux jusqu’ici ont impliqué plus de 1500 personnes.

 

 

DE :

Laura Hameaux
Coordinatrice nationale des groupes et actions
Réseau "Sortir du nucléaire"
Fédération de 924 associations
Agréée pour la protection de l'environnement
Maison de l'économie sociale et solidaire
81 bis rue Gantois
59000 Lille
Portable: 06.85.23.05.11
Fixe: 03.20.17.94.91
Mail: laura.hameaux@sortirdunucleaire.fr
Skype: laurastopnuke
http://www.sortirdunucleaire.org
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6 avril 2012 5 06 /04 /avril /2012 13:20

 


 

http://www.youtube.com/watch?v=1ZFWisobRtg

voir aussi album photo ( à droite ) titre :"30 du BI à GORLEBEN "

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26 novembre 2011 6 26 /11 /novembre /2011 08:39

Malgré les écueils récents du nucléaire dans le monde (Fukushima) et en France (Marcoule), la décision de plusieurs États (Allemagne, Suisse, Italie) d’arrêter la production d’électricité d’origine nucléaire, et la conviction de plus en plus partagée que cette énergie est dangereuse et incontrôlable, la France continue à produire à tout va, et à polluer le monde avec ses déchets radioactifs…
Passage d’un convoi de déchets radioactifs dans la matinée du 25 novembre en Lorraine !
Au départ de La Hague, ce train chargé de déchets hautement radioactifs effectuera un trajet à travers toute la France et l’Allemagne jusqu’à Gorleben, au nord de l'Allemagne, du 24 novembre vers 14h au 25 novembre vers 13h30.
Ce transport n’est pas sans danger, loin de là . . .
Bien qu’Areva et compagnie assurent la parfaite étanchéité des containers remplis de résidus nucléaires, et donc l’innocuité du transport de déchets en luimême, des relevés réalisés sur le passage de convois de matériaux radioactifs ont montré des taux de becquerels (unité de mesure de la radioactivité) bien supérieurs à la normale… sans parler du scandale des conteneurs contaminés en 1998 !
D’ailleurs, que sont ces déchets ?
Lors de la fission nucléaire, le processus énergétique employé pour obtenir de l’électricité, les centrales utilisent des combustibles comme le plutonium ou l’uranium (que l’Europe est obligée d’importer en grande quantité en
provenance du Niger). Après leur utilisation, ces matériaux deviennent des déchets nucléaires  Ne pas enfouir les déchets nucléaires

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29 octobre 2011 6 29 /10 /octobre /2011 15:50

 Suite a de premieres demandes, les personnes qui souhaitent aller a Valognes en co-voiturage comme chauffeur ou passager depuis Nancy ou Strasbourg peuvent se faire connaitre sur le mail leherissonvengeur@gmail.com, nous vous mettrons en contact

Pour un rassemblement anti-nucléaire en écho avec les luttes allemandes. Les déchets constituent le maillon faible de l’industrie nucléaire, et l’illustration la plus frappante du scandale qu’elle est dans son ensemble. Le train de déchets nucléaires CASTOR ne passera pas comme ça ! Retrouvons-nous à Valognes du 22 au 24 novembre 2011 pour le bloquer.

La catastrophe de Fukushima se rajoute à la longue liste de l’horreur quotidienne du nucléaire, mais il n’est plus temps de s’étonner de cette réalité. Si pour certains elle est l’alibi d’un contrôle et d’une gestion de la vie plus poussée, elle attise pour d’autres un sentiment de colère qui ne se dissout pas dans le fatalisme ambiant ou l’attente désespérée d’une échéance électorale. C’est par un geste fort porté collectivement à l’intérieur même du pays le plus nucléarisé du monde que sortir de cette impuissance devient tangible.

En novembre prochain partira le dernier transport de déchets nucléaires CASTOR (Cask for Storage and Transport Of Radioactive Material) de La Hague à Gorleben en Allemagne. Voilà qui nous donne une occasion d’agir. La question des déchets constitue le maillon faible de l’industrie nucléaire, et l’illustration la plus frappante du scandale qu’elle est dans son ensemble : on ne sait pas plus s’en débarrasser aujourd’hui qu’il y a soixante ans – on les envoie finir leur demi-vie sous terre à Bure, en Lorraine, ou à l’air libre en Sibérie.

Le transport de novembre 2010 a été marqué par une très forte mobilisation en Allemagne. Depuis 15 ans, pas un train ne passe sans embûches. La diversité des pratiques de blocage permet un véritable harcèlement sur la quasi totalité de la ligne: par exemple, quand 50000 personnes manifestent à Dannenberg, 400 paysans du Wendland stationnent leurs tracteurs pour bloquer les convois policiers, tandis qu’à Hitzacker, 1400 personnes s’invitent sur les voies. L’an passé, l’arrêt du convoi durant quatre jours a rendu plus onéreux la sécurisation du transport que le transport lui-même.

Ce que nous proposons, c’est donc de nous approprier les méthodes les plus éprouvées du mouvement anti-nucléaire allemand et de doubler le traditionnel rassemblement de Valognes d’un camp de deux jours, d’où partent actions et réflexions. Il existe d’ors et déjà des collectifs locaux constitués ces derniers mois à la suite de Fukushima, ainsi que des personnes qui s’organisent contre le projet de ligne Très Haute Tension dans la Manche, en Mayenne et en Ille et Vilaine. Nous appelons au rassemblement le plus large possible afin de bloquer le train CASTOR à son point de départ et pourquoi pas sur tout le reste de son trajet. Après la grande manifestation de Rennes du 15 octobre, ce serait une façon d’insuffler un nouvel élan à la lutte, de relancer le mouvement anti-nucléaire en France et, qui sait ?, d’un jour vaincre.

——————

La fermeture de la centrale de Fessenheim repoussée de dix ans. Un président de la République qui ne voit pas en quoi la catastrophe de Fukushima pourrait remettre en cause l’industrie nucléaire française. La présidente d’Areva qui, à peine limogée, trouve refuge au conseil d’administration d’un quotidien national réputé « de gauche ». Comme le nuage de Tchernobyl en son temps, il semble que les effets dévastateurs de l’explosion de Fukushima sur le consensus nucléariste doivent une nouvelle fois s’arrêter aux frontières de la France. La folle arrogance des nucléocrates hexagonaux n’a pas de limites : l’Allemagne décide de sortir du nucléaire, c’est un « cas isolé ». La Suisse puis l’Italie lui emboîtent le pas : tant mieux, on leur vendra notre électricité. Un peu plus et on nous expliquait, diagrammes psychologiques à l’appui, que si le Japon, à son tour, veut en finir avec ses centrales, c’est en vertu d’un excès passager de radiophobie.

Partout dans le monde, le tissu de raisonnements spécieux, de promesses mirifiques et de mensonges éhontés avec lequel se soutenait le lobby nucléaire se déchire. Fukushima a exposé aux yeux de tous l’incroyable bricolage à quoi se réduit le fonctionnement quotidien d’une centrale dans le pays « le plus avancé technologiquement au monde ». On ne peut plus ignorer sans mauvaise foi la démission soudaine de tous les responsables dès que survient l’accident, l’impuissance du gouvernement japonais à faire face à la moindre des conséquences de celui-ci, les dosimètres distribués aux écoliers pour déguiser cette impuissance en constat scientifique, le réhaussement aléatoire et opportun des seuils de toxicité admissibles par l’organisme humain, bref : l’incompatibilité entre le nucléaire et le fait d’habiter quelque part sur la planète Terre. Tandis que s’effondrent tous les arguments économiques en faveur de l’atome, les Etats les plus lucides laissent derrière eux ce monstre incontrôlable. Avec ses projets d’EPR, d’ITER, avec son MOX et ses « dommages collatéraux » que des territoires entiers subissent à l’extérieur de l’Europe, la France fait de plus en plus l’effet d’un malade en plein délire qui divague dangereusement dans le concert des nations. A voir l’Etat français engloutir depuis des décennies des milliards en pure perte, on se dit que s’il s’agissait d’un individu, cela ferait bien longtemps qu’on l’aurait mis sous curatelle. Mais la passion nationale des grands équipements et des nouvelles technologies, le rêve d’exporter un jour quelque chose d’autre que du vin, des armes et des bagnoles rencontrent ici les intérêts bien compris d’une mafia économique, d’une secte de scientifiques et d’ingénieurs qui se croient une élite. Pour le lobby nucléariste français, la seule façon d’échapper à la sanction de tous ses crimes et mensonges passés est d’en commettre d’encore plus énormes. Si la population a été un jour prise en otage, c’est par ces gens et cette démence-là. Le nucléaire en France est un cauchemar dont Fukushima doit sonner le réveil.

Pour commencer, il faut reconnaître l’échec des hypothèses qui ont porté les réseaux anti-nucléaires de la phase précédente.

1- L’hypothèse qu’il suffirait de « faire de l’information » et de faire pression sur les élus, qui ne seraient pas assez au fait de la menace nucléaire, a été battue en brèche par Fukushima : tout le monde sait désormais. Des sondages veulent bien admettre que 60 % de la population française ne veut plus du nucléaire et pourtant rien ne change. C’est donc que le problème nucléaire en France n’est pas une question technique d’argumentation rationnelle et de transparence de l’information, mais une question politique de rapport de force. Si le gouvernement allemand, clairement nucléariste, a décidé de sortir du nucléaire sous dix ans, ce n’est pas en vertu d’une soudaine illumination de la raison, mais grâce à la puissance d’un mouvement capable d’agir et de mettre des centaines de milliers de gens dans la rue.

2- Les luttes anti-nucléaires historiques en France et ailleurs dans le monde n’ont jamais remporté de victoire qu’à condition d’avoir une forte emprise locale. C’est au fond la différence entre Plogoff et Malville. C’est aussi l’explication de la longevité et de la vigueur intacte de la mobilisation allemande dans le Wendland contre les transports de déchets Castor. C’est donc pour commencer localement qu’il faut s’organiser, et de là être capable d’en appeler au soutien de tous ceux qui viennent d’ailleurs.

3- Le problème nucléaire ne se pose pas en termes de risques qu’il faudrait gérer et idéalement faire tendre vers zéro. Il n’y a pas le fonctionnement normal du nucléaire et ses regrettables accidents. Lorsqu’il se rappelle à nous périodiquement, par une catastrophe tonitruante, on en oublierait presque que la catastrophe tient tant dans ses dysfonctionnements que dans ce qu’il empêche même en parfait état de marche. Le nucléaire irradie au moins autant nos imaginaires que nos thyroïdes. Tous nos possibles s’éclipsent derrière l’échelle démesurée qu’il impose. De telles infrastructures, quadrillant des milliers de km², induisent une gestion et une organisation à cette mesure. Quant à la dangerosité, elle sous-tend une parfaite maîtrise des “populations” vivant sur les territoires impliquées. Le nucléaire contraint à un monde globalisé et pacifié; il réalise en cela l’idéal du crédit sur plusieurs générations. Et, tout comme l’économie, la nécessité de s’en défaire apparaît impérieusement à quiconque ne voit pas, dans la perpétuation de ce monde, un horizon désirable.

4 – La nécessité de nous opposer au nucléaire ne signifie pas qu’il faille lui opposer les « énergies alternatives », sous peine de nous retrouver aux côtés des nouvelles mafias industrielles qui exproprient les paysans des Pouilles et bientôt du Maghreb pour y construire leurs absurdes centrales solaires, et pour finir aux côtés du CEA devenu entre-temps Commissariat aux Energies Alternatives. La ligne de partage n’est pas entre le nucléaire et les énergies alternatives mais entre une production d’énergie centralisée, commerciale et gérée par en haut, et une production décentralisée, contrôlée localement et renouvelable ; une production en contact direct avec les besoins qu’elle doit satisfaire. C’est seulement à l’échelle locale que se dissout l’alternative entre le nucléaire et la bougie : car là les besoins existants peuvent se donner les moyens de la production qui leur est nécessaire, et en retour les possibilités de production peuvent redéfinir intelligemment les besoins. Il faut cesser de penser la question de l’énergie en terme national si l’on entend sortir de l’impuissance.

5 – A quelque tendance du mouvement anti-nucléaire que l’on appartienne, il faut cesser de faire grief de notre échec collectif à telle ou telle autre tendance. Ce mécanisme de division atavique nous dédouane certes de toute responsabilité, mais nous condamne à perpétuer les causes de notre faiblesse. L’enseignement qui nous vient du mouvement allemand est précisément que les différentes tendances peuvent coexister sur une base pratique, en ayant chacune son mode d’action. A partir du moment où toutes poursuivent sincèrement le but commun d’en finir maintenant et par elles-mêmes avec le nucléaire, aucune n’a de titre à condamner la stratégie adoptée par les autres. La permanence des luttes de chapelles en France n’exprime que l’insuffisance pratique du mouvement. C’est justement par les différentes manières de se rapporter aux gestes de lutte sur un territoire que les luttes du Wendland ou du Val de Susa (la vallée italienne opposée à la construction d’une ligne de TGV) ont trouvé leur force.

Maintenant que des Etats s’engagent à renoncer au nucléaire, poussons avec force vers une sortie totale et immédiate. Ne soyons pas dupes des effets d’annonce gouvernementaux, comme celles d’une sortie « responsable » du nucléaire en 30 ans : il se peut bien que ce ne soit pour les dirigeants qu’une façon de gagner du temps, et qu’ils reviennent sur cette décision dès que l’occasion s’en présentera et que l’émotion sera retombée. Le nucléaire a la peau dure. Dans la mesure où l’on ne peut laisser nos vies entre les mains d’aucun dirigeant, la seule garantie de l’exécution effective des décisions prises est justement la permanence et la puissance du mouvement. On a assez joué avec nos vies. Nous ne nous laisserons pas gérer dans le cadre de la dénucléarisation comme on a pu gérer notre nucléarisation.

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